Ama, Ouattara

Présentation

Bachelière en arts de l’Université d’Ottawa, Ama Ouattara (Ah-Ma | What-Tara) est une  photographe  documentaire installée à Ottawa (Canada) et originaire de Côte d’Ivoire. Le  changement social, la lutte contre l’âgisme, et le leadership des femmes sont ses sujets de  prédilection à capturer ! 

Sous forme de mission photographique, elle travaille les façons d’utiliser l’art afin de  reconnaître de façon concrète et continue la place pleine et entière que les communautés  immigrantes afro-caribéennes occupent dans la société canadienne, ainsi que la diversité et  la richesse de leur contribution à l’évolution d’un Canada en transformation. 

Chasseuse d’images, globetrotteuse et passionnée de culture, la jeune femme s’est investie  d’une mission : rendre hommage aux personnes influentes africaines et afrodiasporiques, de  leur vivant. L’auteure et photographe fait de la représentativité son cheval de bataille. En  octobre 2020, elle relevait un nouveau défi en adaptant son travail artistique à la réalisation  d’un récit photographique pour un recueil basé sur les communautés afrodiasporiques de la  ville d’Ottawa et leurs alliés, publiés dans le cadre des 3 ans du Salon du Livre Afro-Canadien  (SLAC). Les nombreuses critiques positives lui ont valu une nomination au Prix Relève ON 2021  dans la catégorie Leadership et inclusion.  

Démarche artistique

Ma démarche s’inscrit dans la perspective d’une critique culturelle, urbanistique et sociale.
Je souhaite à travers l’art reconnaître de façon concrète et continue la place pleine et entière que les communautés immigrantes afro-caribéennes occupent dans la société d’accueil, ainsi que la diversité et la richesse de leur contribution à l’évolution d’un Canada en transformation.
Voyez-vous, Djribo a été mon parcours en tant que photographe, observatrice de la culture, rapporteuse journaliste, en tant que majeure en communication et relations publiques, en tant que femme immigrée ivoirienne, musulmane bi ethnique et fille Franco-Ontarienne.
Les photographies de ce livre et de ce portfolio sont à la fois très personnelles et très publiques.
Elles parlent de cette relation entre la diaspora afro-caribéenne et le continent africain, quand cette ligne n'existe plus grâce à la mondialisation. Elles parlent de la culture populaire que nous partageons en tant qu'enfants d'Afrique et de la façon dont notre culture laisse son empreinte sur les individus du monde entier dans leurs moments les plus publics et privés. Elles parlent des écrivains, des bénévoles et des bâtisseurs communautaires que j'ai photographiés. Elles sont aussi à propos de moi.
Je ne peux pas dire exactement quand j'ai commencé ce projet de photographie documentaire. Même si les premières pierres étaient posées en 2017, j'étais empêtré dans Djribo avant d'être photographe, et je photographiais des actions et des mouvements afro-culturels avant de réaliser que je travaillais sur Djribo. La première partie de ce processus consistait à donner un sens à ce qui m'attirait depuis des années dans ma photographie, les thèmes et les sujets que j'ai visités encore et encore : les acteurs du changement, les leaders. En tant qu'enfant de la troisième culture, parlant couramment 4 langues occidentales, il était important pour moi de garder mon héritage africain.
Contrairement à d'autres projets sur lesquels j'ai travaillé, celui-ci ressemblait moins à construire
avec des blocs qu'à déchiffrer du code : j'ai déchiffré qui j'étais. Les éléments étaient tous là, presque depuis le début. J'avais simplement besoin de les identifier, de comprendre leur importance, de trouver les connexions et d'avoir une vue d'ensemble. Cette vue d’ensemble a pris la forme d’un ouvrage de bibliophilie intitulé ironiquement « Histoire = Djribo ».
C'est une série d'expériences visuelle en 3 volumes de livres d'art sur l'engagement communautaire, la gastronomie et enfin l'immigration.