Date: Vendredi, 29 octobre 2021 de 12h à 13h

C’est un fait, les écrivains africains et afrodescendants enrichissent la littérature d’expression française depuis bien des décennies. Mais, au-delà du besoin viscéral de tout humain qui fait acte d’écriture, les raisons de ce besoin de communiquer au moyen de récits imaginaires ou d’écrits sur l’état du monde sont bien différentes de celles d’autres peuples. Cette rencontre offrira l’occasion de poser la question aux auteurs et autrices participants et d’obtenir certaines réponses.

Participants

Marie-Célie Agnant est une écrivaine québécoise née à Port-au-prince (Haiti) en 1953. Elle vit au Québec depuis 1970.

Après avoir enseigné le français et travaillé comme traductrice d’interprète pendant plusieurs années, elle se consacre à plein temps à l’écriture.

Auteure de poemes, romans et nouvelle, elle publie aussi des romans de littérature d’enfance et de jeunesse Elle est aussi conteuse et travaille occasionnellement avec le Bread and Puppet Theatre du Vermont.

Ses textes, où elle aborde les thèmes de l’exclusion, de la solitude, du racisme et de la condition des femmes, ont été traduits en espagnol, anglais, néerlandais, italien et coréen.

Elle a participé au Festival Metropolis bleu à plusieurs reprises depuis 2004.

Elle remporte le prix Alain-Grandbois 2017 pour son recueil de poésie Femmes des terres brûlées.

Marie-Léontine Tsibinda, est poète, nouvelliste, dramaturge et conteuse. Elle est diplômée de l’université de Brazzaville en littératures et civilisations américaines. Elle a
quitté son pays natal en 1999 durant la guerre civile du Congo-Brazzaville pour le Niger et le Bénin, puis le Canada.

Sami Tchak, après une licence de philosophie obtenue à l’université de Lomé, capitale de son pays, en 1983, il enseigne dans un lycée pendant trois ans. Il arrive en France en 1986 pour des études en sociologie. Il obtient son doctorat à la Sorbonne (Paris V) en cette matière en 1993.

Dans le cadre de ses activités de sociologue, il se rend à Cuba en 1996 pour sept mois de recherches sur la prostitution à Cuba. Il écrira La Prostitution à Cuba, préfacé par l’écrivain cubain Eduardo Manet). Participant au festival littéraire de Mantoue (Italie) en 2008, Sami Tchak avait déclaré lui-même que la découverte de Cuba et du Mexique à la fin des années 1990, puis de la Colombie plus tard dans les années 2000, ont influencé ses choix littéraires. Ces pays, mais aussi et surtout les grands écrivains de toute l’Amérique latine, avait-il aussi affirmé, lui ont ouvert de nouveaux horizons.

En effet, entre 2003 et 2008, il a publié quatre romans, Hermina, 2003, La fête des masques, 2004 (éditions Gallimard), Le paradis des chiots, 2006, et Filles de Mexico, 2008 (Mercure de France), qui évoquent Cuba, le Mexique et la Colombie.

Mais, depuis 2011, l’auteur s’est tourné vers son continent d’origine, l’Afrique, avec ses romans Al Capone le Malien (dont les intrigues se déroulent au Cameroun, en Guinée et au Mali) et L’Ethnologue et le sage (qui se passe dans un petit village du Togo), puis, à partir de 2014, a publié des textes plus personnels (La couleur de l’écrivainAinsi parlait mon père, Les fables du moineau…)

En 2004, il a obtenu le grand prix littéraire d’Afrique noire pour son roman La fête des masques.

Nombre de ses livres ont été traduits en italien, espagnol et allemand.